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L'article provient de Le sac de chips

12 choses capotées qu’on a constatées en regardant ce documentaire américain de 1966 sur le Québec

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Photo portrait de Frédéric  Guindon

Frédéric Guindon

2022-05-27T20:23:35Z
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Un reportage du Discovery Channel datant de 1966 et expliquant le «Canada français» aux enfants étatsuniens a récemment été téléversé sur YouTube.

C’est sur le sous-Reddit r/Quebec que l’équipe du Sac de Chips a eu le bonheur de découvrir ce document d’archives âgé de plus de 50 ans.

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Dans le reportage de 21 minutes destiné aux enfants, l’animateur Bill Owen dresse le portrait du Québec et de ses habitants en s’attardant à son histoire, à ses moeurs, à ses ambitions et un peu beaucoup à la langue si particulière qu’on y parle.


Voici quelques constats en rafale sur l’expérience anthropologique qu’a constitué notre visionnage de Discovery Goes To French Canada:

*L’expression «Just a stone’s throw away» (À un jet de pierre) est utilisée beaucoup trop souvent en l’espace de 20 minutes.

*La place accordée aux animaux exotiques du Zoo de Granby est un peu disproportionnée par rapport à son envergure réelle dans le Québec moderne.

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*En 1966, à Granby, tous les panneaux et toutes les affiches étaient bilingues. C’était bien sûr avant l’instauration de la loi 101.

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*«Ces panneaux nous en disent beaucoup sur cette partie du Canada. Ils symbolisent un problème auquel font face les habitants du Québec: quelle langue utiliser? Le français, l’anglais ou les deux?» C’était il y a 56 ans et cette question se pose encore.

*Monsieur Payette sait même qui est le président des États-Unis!

*On reconnaît d’emblée la présence des peuples autochtones lors de l’arrivée des colons européens, mais on ne le fait pas avec les mêmes mots qu’aujourd’hui.

*Changement de la garde à la Citadelle de Québec: «Si vous écoutez attentivement, vous allez remarquer que tous les ordres sont donnés en français». Euh, non. On ne le remarque pas.

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*«En raison de leur haut taux de natalité, la population des Canadiens-français a beaucoup augmenté. Et parce qu’ils avaient peu de contacts à l’extérieur de leur propre paroisse, ils ont gardé leur langue et leurs coutumes. Pendant ce temps, le reste du Canada faisait des progrès technologiques et économiques fulgurants. Et le Québec n’en faisait pas». C’est pas nouveau qu’on essaie de nous faire passer pour une bande de demeurés fermés sur eux-mêmes!

*Pour montrer de quelle façon le Québec des années 1960 s’y prend pour combler le retard qu’il accuse face au reste du Canada, on visite le zoo de Granby. Emoji de lassitude.

*L’accent du maire de Granby de l’époque, Paul Trépanier, est légendaire.

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*Quand l’animateur Bill Owen lui demande s’il parle français lorsqu’il voyage au Canada, Trépanier livre une réponse saisissante, qui aurait pu être la même en 2022: «Non, lorsque je voyage à l’extérieur du Québec, je DOIS parler anglais. Mais quand ils viennent ici, ils ne parlent pas français. Le français est ma propre langue et la deuxième langue de ce pays. Le Canada est bilingue sur papier, mais pas dans la réalité.»

*Dans sa conclusion, Owen affirme: «Dans les prochaines années, il se pourrait que l’on voie la disparition de cette culture française unique, alors qu’elle se fait absorber dans le reste du Canada. Ou alors, nous pourrions envisager être témoin d’un événement sans pareil lors de notre existence: la création d’une nouvelle nation à un jet de pierres [des États-Unis]». Aucune de ces deux possibilités ne s’est encore concrétisée.

Bref, plus ça change, plus c’est pareil!

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