11 révélations d’Isabelle Lagacé, arrêtée pour trafic de cocaïne en Australie
Caroline G. Murphy
Isabelle Lagacé, dont l’histoire a fait le tour du monde en 2016, quand elle a été arrêtée en Australie pour trafic de cocaïne avec une autre Québécoise, était sur le plateau de Tout le monde en parle dimanche.
La jeune femme, qui a accepté de participer récemment à la minisérie Cocaïne, prison & likes: la vraie histoire d'Isabelle, diffusée sur Crave, est revenue sur les raisons qui l'ont poussée à accepter de passer de la drogue.
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Voici quelques citations à retenir de son passage sur le plateau de Guy A. Lepage:
1. «J’avais rencontré les gars plusieurs années avant d’accepter le voyage. Je travaillais dans les bars, beaucoup de consommation de drogue, il y avait beaucoup d’événements dans ma vie personnelle, dont des problèmes financiers. Avec le recul, je dirais que j’étais en dépression sans le savoir.»
2. «On m’a offert un gros montant d’argent, on n'a jamais dit le total, mais c’était dans les six chiffres. J’ai accepté, je pensais que ça serait un moyen de recommencer à zéro.»
3. «Je n’étais pas une influenceuse, malgré ce que les médias ont dit. Je partageais beaucoup de photos du voyage en bateau, oui, mais ça aurait été aussi louche de ne rien partager.»
4. «La première année [incarcérée] a été très dure. Ce n'est pas un environnement normal, l’adaptation est longue. Je me suis sentie seule longtemps. Les officiers sont là pour te briser.»
5. «Avec le temps, j’ai reçu ma sentence, c’est allé vite, car j’ai plaidé coupable rapidement, je me suis fait transférer dans un environnement avec beaucoup moins de restrictions.»
6. «Mon père ne m’a jamais fait sentir comme s’il n’allait pas être là.»
7. «J’ai accepté de faire le documentaire pour remettre les pendules à l’heure sur tout ce qui s’est dit sur moi dans cette histoire. J’ai voulu mettre en lumière l’état d’esprit dans lequel j’étais quand j’ai accepté de faire ça.»
8. «Si mon histoire peut aider une seule personne, ça sera ça. La liberté, ça n’a pas de prix. Tu peux demander de l’aide.»
9. «Je n’ai pas été consultée pour la série de fiction Sugar. Ça ne ressemble pas à la réalité du tout. [...] J’aime mieux ne pas me prononcer, mais j’ai trouvé ça correct.»
10. Questionnée à savoir pourquoi Mélina Roberge, sa complice québécoise, n’était pas dans le documentaire, mais avait plutôt choisi de raconter sa version des faits dans un livre, Isabelle a répondu: «Je n’ai pas de vision contradictoire de l’histoire avec Mélina. Évidemment, il y a eu une rupture. À l'époque, ç’a été difficile comment elle a décidé de gérer ça. Elle a tenté de plaider non coupable alors que moi j’ai plaidé coupable. Mais depuis, ça va bien. On s’est parlé une fois lors de sa sortie. Je suis même fière qu’elle ait sorti son livre et qu’elle donne sa version des événements.»
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11. «Aujourd’hui, ça va bien. Ç’a été très difficile à ma sortie. J’ai fait beaucoup d’anxiété sociale, j’avais peur de ce que les gens diraient, j’avais peur de l’attention médiatique en sortant. Maintenant, j’ai un emploi que j’adore. Je suis retourné aux études aussi.»
L’entrevue est accessible ici.