10 secrets de coulisses du dernier épisode de La vraie nature
Michèle Lemieux
Pour la dernière émission de la saison régulière, Jean-Philippe Dion a ouvert les portes de son chalet à Jessica Barker, Marie Denise Pelletier et Guillaume Cyr. Un trio d’une simplicité désarmante qui a sincèrement séduit l’animateur...
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Voici 10 secrets de coulisses du 12e épisode de La vraie nature:
DES ANCÊTRES BRITANNIQUES
Le père de Jessica est issu de la haute bourgeoisie britannique. Comme il était une espèce de mouton noir au sein de sa famille, il a coupé les ponts avec ses proches et est venu vivre au Québec. Nous avons donc surnommé Jessica «Lady Barker». (rires) Après tout, elle aurait pu être la riche héritière d’une grande famille britannique! Elle a déjà visité ses grands-parents en Angleterre. Ceux-ci avaient embauché un artiste peintre afin d’immortaliser le moment... et nous avons retrouvé la toile!
UN HOMME PARTICULIER
Marie Denise est une femme en contrôle. Elle ne s’abandonne pas facilement, et elle n’est pas du genre à s’émouvoir. Elle nous a raconté que ses parents chantaient très bien. Nous avions d’ailleurs mis la main sur une archive super précieuse: des disques vinyle qui dataient de 1930 et que son père avait enregistrés pour Pepsi Cola. Elle a été submergée par l’émotion, et nous avons compris pourquoi. Son père était un homme particulier. Il a vécu une dépression, est devenu violent et a chamboulé la vie familiale. Il n’assumait pas que sa fille prenne plus de place que lui en ce qui a trait au chant. Si elle chantait avec lui, elle devait toujours le laisser briller. Il fallait que ce soit lui qui soit à l’avant-plan. Il est à l’origine de beaucoup de blessures dans sa vie.
UN PÈRE À LA MAISON
Guillaume a grandi à Sainte-Marie-de-Beauce. Ses parents avaient décidé d’inverser les rôles: son père a quitté son emploi pour s’occuper des enfants. Il s’est fait traiter de tapette, parce qu’à cette époque, on considérait que ce n’était pas normal qu’un homme reste à la maison pour s’occuper de sa famille. Cet homme a tout fait pour celle-ci... Je n’avais qu’à prononcer son nom pour que Guillaume devienne émotif. En fait, dès qu’il est entré dans l’atelier et qu’il a vu une photo de ses parents, il a instantanément été ému. Son lien avec eux est très important pour lui.
CHER OLIVIER
Guillaume est aussi devenu émotif en voyant le fameux sketch d’Olivier Guimond Trois heures du matin, que Benoît Brière a repris dans la série Cher Olivier. Nous savions que cette scène avait été marquante et qu’elle a provoqué un déclic chez lui. Il a joué cette scène pour entrer dans une troupe de théâtre à l’école secondaire. Comme Guillaume n’avait pas vraiment accès aux sorties culturelles quand il était jeune, il avait plus de 300 cassettes VHS sur lesquelles il enregistrait les Bye Bye, Moi... et l’autre, etc.
RECONNUE SUR LE TARD
On assiste actuellement à la renaissance de Marie Denise. C’est assez incroyable de penser que cette femme n’a remporté qu’un seul Félix durant sa carrière, malgré tout le succès qu’elle a obtenu avec ses chansons. La veille du tournage, elle venait de remporter le deuxième Félix de sa carrière pour son spectacle Pour une histoire d’un soir. La remise a toutefois été singulière: le Félix lui est tombé sur le pied, et ses remerciements ont été coupés! C’est comme si elle n’avait pas pu goûter au plaisir de recevoir cette deuxième récompense...
UN LOOK QUI FAIT JASER!
Nous avons beaucoup rigolé avec Marie Denise au sujet de ses fameux cheveux orange. Son maquilleur, Jacques Lee Pelletier, et elle avaient décidé de créer un look audacieux en s’inspirant... d’une publicité de cognac! J’ai retrouvé une archive où elle est en entrevue à Ad Lib. Jean-Pierre Coallier lui posait des questions tellement mesquines sur son look qu’on se dit que, de nos jours, ça ne passerait plus. Pendant des années, on ne lui a parlé que de ses cheveux!
LA CLÉ DU SUCCÈS
Avec Jessica, nous avons discuté de la façon dont elle a réussi à faire une transition dans sa carrière. Quand le téléphone a arrêté de sonner, elle a voulu partir à New York et recommencer sa vie là-bas, mais on lui a dit qu’à New York, les serveurs étaient presque tous des comédiens qui ne jouaient pas. Puisqu’elle avait la chance d’être déjà connue ici, on lui a recommandé de proposer ses propres projets. C’est ce qu’elle a fait, et ç’a été la clé du succès pour elle.
UN SOUTIEN QUI FAIT DU BIEN
Jessica m’a beaucoup touché lorsqu’elle a raconté que ses parents n’avaient jamais accordé une grande importance à sa carrière. Comme son frère faisait du cirque, ils craignaient que les projecteurs ne soient pas autant braqués sur lui et qu’il se sente moins aimé. Ils ont beaucoup mis l’accent sur les spectacles de cirque de son frère, ce qui fait que Jessica n’a jamais eu le sentiment que ce qu’elle faisait était extraordinaire à leurs yeux. C’était leur façon de faire en sorte qu’elle garde les deux pieds sur terre. Au souper, quand elle a parlé de son documentaire Maman, pourquoi tu pleures?, je lui ai demandé si elle avait l’impression que ses parents étaient fiers d’elle. Elle a craqué et expliqué que, pour la première fois de sa carrière, ses parents lui ont dit à quel point ils étaient fiers d’elle et de ce qu’elle faisait.
THÉRAPIE NÉCESSAIRE
En dressant le bilan de sa carrière, Marie Denise a raconté qu’on lui a souvent demandé pourquoi elle n’avait pas eu une carrière comme celle de Céline Dion. Elle nous a expliqué que le succès la plongeait parfois dans un état pénible. Il lui a d’ailleurs fallu aller en thérapie pour ça. Pour une femme qui ne s’aimait pas, se voir sous les feux de la rampe était éprouvant... Elle a admis qu’elle n’aurait jamais pu composer avec toute l’attention médiatique qui accompagne un succès comme celui de Céline, par exemple.
BESOIN DE RECONNAISSANCE
Au souper, Guillaume a fait preuve d’une grande honnêteté en admettant avoir un éternel besoin de reconnaissance. Il était tellement sincère qu’il m’a désarmé. La carrière a pris une très grande place dans sa vie et, pendant longtemps, son estime personnelle passait par le succès professionnel. S’il travaillait beaucoup, il était heureux. S’il manquait de travail, il était malheureux. À un certain moment, il a réalisé que ce n’était pas normal. Je lui ai demandé s’il était le genre de comédien à vivre de grandes joies et de grandes peines, et il a reconnu être d’humeur changeante. Il a réalisé qu’il était peut-être un peu trop émotif, et que sa carrière a parfois pris trop de place dans sa vie.
L’épisode de La vraie nature mettant en vedette Jessica Barker, Guillaume Cyr et Marie Denise Pelletier sera diffusé le dimanche 2 avril à 21h30, à TVA.
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