«PKP» a tout ce qu’il faut pour transformer les Alouettes, dit Larry Smith

Félix Desjardins
S’il y a bien quelqu’un qui peut comprendre l’ampleur des défis qui attendent le nouveau propriétaire des Alouettes de Montréal, Pierre Karl Péladeau, c’est bien l’ex-président Larry Smith.
Cela fait plus de 12 ans que le natif de Hudson, en Montérégie, occupe les fonctions de sénateur. Sa feuille de route, avant son implication politique, est impressionnante: il a porté les couleurs des Moineaux de 1972 à 1980, a dirigé l’organisation montréalaise pendant ses plus belles années et a relancé la Ligue canadienne de football (LCF) en tant que commissaire dans le Cela fait plus de 12 ans que s années 1990.
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Smith, qui a les «Als» tatoués sur le cœur, ne pouvait que se réjouir de la nouvelle acquisition du président-directeur général de Québecor.
«Je suis très reconnaissant de l’initiative de M. Péladeau. S'impliquer dans une organisation qui a connu des difficultés dans les sept ou huit dernières années n’est pas une mince affaire», a lancé l’homme de 71 ans lors d’un point de presse virtuel, lundi.
«C’est un homme ayant une capacité financière, un homme local et un vrai Québécois.»
Un immense défi
Après avoir soulevé la coupe Grey à deux reprises pendant sa carrière de porteur de ballon, Smith a été le chef d’orchestre de la LCF dans sa tentative infructueuse d’expansion aux États-Unis. Il est devenu président des Alouettes en 1997, lorsque les Stallions de Baltimore ont déménagé dans la métropole québécoise. Il était en poste pour les trois derniers championnats des Moineaux, en 2002, 2009 et 2010.
Smith cite le leadership, la capacité à tisser des liens et, surtout, la patience comme trois qualités essentielles que le nouveau propriétaire devra incarner pour redorer le blason de l’équipe montréalaise.
«La LCF a une niche unique, a-t-il estimé. Il devra déterminer comment faire croître le club au sein de l’environnement unique dans lequel il évolue. C’est une énorme opportunité, mais aussi un immense défi.»
«M. Péladeau a un degré de notoriété, ce qui est un élément très positif. Il a aussi les ressources financières et l’énergie nécessaire [...] qui doivent être investies.»
Depuis plusieurs années, les «Als» traînent notamment de la patte sur le plan technologique, a ajouté le sénateur. Supplantés par le CF Montréal sur les réseaux sociaux, par exemple, ils devront s’adapter à leur époque.
«C’est un marché qui a beaucoup changé depuis les 10 dernières années. La valeur et la richesse vont se développer avec la “tech” maintenant. C’est une opportunité pour le club de prendre ce concept de “tech” et le changement du marché vis-à-vis les [millénariaux], puis de bâtir une stratégie qui va toucher ces deux éléments.»