«C’est complètement malade!» : le géant québécois Olivier Rioux raconte le championnat NCAA de ses Gators


Stéphane Cadorette
Dans le monde du basketball universitaire américain, rien qui rivalise avec la tradition du March Madness, tournoi couronnant les champions de la NCAA. Le géant québécois Olivier Rioux a vécu l’euphorie aux premières loges quand ses Gators de la Floride ont remporté les grands honneurs, lundi soir, à San Antonio.
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Rioux, c’est ce gentil géant de 7 pi 9 po de 19 ans, dont le Journal vous racontait le parcours et le fait qu’il soit devenu une véritable vedette sur le campus de Gainesville, où les Gators évoluent.
À sa saison recrue, le colosse de Terrebonne n’a pas joué, puisque son statut de redshirt lui permet de conserver son année d’admissibilité. Il n’a donc pas pris part à la finale endiablée contre les Cougars de Houston, que les siens ont remporté 65-63, mais il a largement fait sa part dans l’effort collectif lors des entraînements de l’équipe.

Rioux a pu vivre le moment unique sur le banc avec ses coéquipiers, qui ont eu gain de cause en provoquant un revirement dans les derniers instants, après avoir comblé un déficit de 12 points.
« Je me sens bien, c’est complètement malade! C’est fou », a réagi le Québécois, en direct de l’aéroport de San Antonio, après une courte nuit de sommeil de deux heures.
« Tout ce qui m’est passé par la tête, c’était de passer la barrière et de sauter sur le court pour célébrer. C’est la plus belle expérience de ma vie », a-t-il continué.
Une riche expérience
Même s’il n’a pas eu l’occasion de contribuer sur le terrain, Rioux ne peut que savourer l’expérience unique qu’il a vécue tout au long de l’éreintant tournoi du March Madness, véritable frénésie annuelle aux États-Unis.
D’autant plus que les Gators se sont établis comme les rois des remontées spectaculaires. À quatre reprises durant le tournoi, ils ont comblé des déficits d’au moins six points.
L’équipe a décroché le troisième sacre national de son histoire et le premier depuis le doublé de 2006 et 2007, même si elle n’a détenu l’avance que 64 petites secondes en finale contre Houston.
« Tout le monde y croyait parce qu’on a déjà été dans cette situation-là. Tout le monde croit en soi et aux autres. Hier, Walter (Clayton Jr, le joueur vedette) n’a pas fait de point ou presque en première demie, mais personne n’a douté. Tout le monde s’est présenté », a analysé Rioux.

Un premier défilé sur l’eau
De l’extérieur, pour les non-initiés, il peut être difficile de saisir toute la folie qui englobe le March Madness.
Pour la finale, les supporteurs des Gators avaient envahi le domicile de l’équipe, le O’Connell Center sur le campus de Gainesville, même si l’équipe jouait à 1700 km de la maison. La veille, de nombreux fanatiques campaient directement sur le campus pour s’assurer d’avoir des places au «Swamp», le gros pub de la place.
À San Antonio, les partisans des deux finalistes s’étaient aussi déplacés par milliers. Après la victoire des Gators, ils ont eu droit au festif défilé en bateau dans le secteur animé du River Walk.
GATORS BOAT PARADE ON THE RIVERWALK!!! pic.twitter.com/ffNrEMiU55
— InAllKindsOfWeather.com (@AllKindsWeather) April 8, 2025
« C’était spécial, un peu bizarre, mais tout le monde venait nous voir. J’ai hâte de voir comment ça va se passer à Gainesville », a commenté celui qui s’attend à un défilé bien plus monstre.
« Ce championnat, c’est un truc de fou, surtout que mes parents étaient sur place depuis le Final 4. On célèbre vraiment beaucoup », a-t-il ajouté.
Bientôt la Suisse
D’ailleurs, son père, Jean-François, a pris soin de nous mentionner qu’il s’était senti « comme dans un défilé de la Coupe Stanley ».
« Sans la violence! », a pris soin de rectifier avec humour sa conjointe Anne Gariépy.
Quant à lui, le «petit» Olivier, après les célébrations, ira rejoindre l’équipe canadienne dans l’espoir de prendre part à la Coupe du monde U19, qui se déroulera du 28 juin au 5 juillet, à Lausanne.
–Avec la collaboration de Mylène Richard