Près d’un jeune montréalais sur dix aurait déjà contracté la COVID-19
Agence QMI
Environ un jeune Montréalais sur dix (9,7%) possédait, entre mai et août 2021, des anticorps découlant d’une infection par la COVID-19.
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C’est ce que révèlent les résultats d’une étude de Kate Zinszer, professeure associée en épidémiologie de l’Université McGill, et rendue publique jeudi. Il s’agit d’une augmentation par rapport aux 5,8% observés entre octobre 2020 et mars 2021.
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L’étude a été réalisée auprès d’une cohorte de 1222 enfants (51% de filles et 49% de garçons) de 2 à 17 ans, dont 285 sont en milieu de garde, 567 au primaire et 370 au secondaire à Montréal. Les échantillons de sang de 936 participants ont été prélevés par piqûre au doigt et analysés pour déterminer la présence d’anticorps qui reconnaissent le SRAS-CoV-2.
Un pourcentage élevé dans les régions défavorisées
Les participants ont été recrutés dans des écoles et des milieux de garde de quatre régions de Montréal aux caractéristiques socioéconomiques et populationnelles bien distinctes: le Plateau Mont-Royal, Montréal-Nord, l’Ouest-de-l’Île et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (HOMA).
La séroprévalence, soit le nombre de personnes qui possèdent des anticorps, la plus faible a été observée dans l’Ouest-de-l’Île (6,1%). En revanche, Montréal-Nord, le quartier à l’étude le plus défavorisé, possédait le taux le plus élevé (15,1%).
L’étude a aussi montré que les anticorps sont présents dans l’organisme pour une courte durée. Ainsi, 5,3% des participants qui possédaient des anticorps détectables à un moment particulier n’en possédaient plus quelques semaines ou quelques mois après l’infection. «Même si les anticorps ne représentent pas la seule mesure de protection contre l’infection, ils peuvent indiquer que ces enfants et ces adolescents ne sont plus assez protégés pour éviter une réinfection», peut-on lire dans l’étude.
On y apprend également que la plupart des parents (86%) ont fait vacciner leur enfant ou comptent le faire dès qu’ils en auraient la possibilité. Le vaccin de Pfizer contre la COVID-19 pour les enfants de 5 à 11 ans pourrait être autorisé au pays dès vendredi, selon le Toronto Star.